Perspectives artistiques latinx et autochtones sur la souveraineté intellectuelle

La question d’une souveraineté intellectuelle et artistique se pose pour toutes les nations autochtones sous le joug étatsunien qui tentent d’exprimer leurs identités multiples au sein d’une société homogénéisante malgré une ouverture multiculturelle qui semble être malgré tout l’avenir du pays. Ces expressions d’auto-définition et de reprise en main identitaire, artistique et politique constituent l’objet de cette conférence.

Nous suivrons dans ce colloque l’adage avancé par l’universitaire et autrice Elizabeth LynnCook: “the significance of the study of aesthetics and politics cannot be overemphasized” (“American Indian Fiction” 84, cité par Barker, p. 44). Ainsi, cette réflexion s’inscrit à la croisée du politique et de l’esthétique, avec au centre l’art poétique dans toute la palette de ses expressions (du mot à l’image, du geste à la performance) avec la question des frontières, géographiques, artistiques, politiques et coloniales, mais aussi l’attention portée au corps, aux normes qui le régissent, aux limites qu’il est sensé respecter dans son comportement social comme dans son accoutrement, son rapport aux autres corps et aux intimités auxquelles il aspire dans un monde toujours régi par les pratiques biopolitiques des pouvoirs colonialitaires. 

Ces forces contraignantes, souvent meurtrières, ont toujours tenter de(re)définir les identités, les souverainetés et les libertés corporelles des individus et des groupes. L’art autochtone y a toujours résisté en détournant le modèle imposé pour en proposer des versions alternatives et indigénéisées (Hupfield, 2011 ; Raymore, 2021 ; Wray, 2023).

• L'appel à communication complet : 

   

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