Retour sur la clôture de l’exposition "2001: El futuro detrás".
Le mardi 02 avril s’est déroulée la session de clôture de l’exposition “2001: El futuro detrás”, une exposition qui visait à mettre en lumière les formes de créativité et d'imagination politique développées lors de la crise politique, économique et sociale de 2001 en Argentine. L’après-midi s’est déroulée en deux parties: la présentation du livre 2001: El futuro detras en présence de plusieurs auteur.ices et la conversation entre le groupe de recherche et Javiera Manzi intitulée “Que se vayan todos y EL LEGADO DEL 2001 EN DISPUTA: LA APROPIACIÓN DE LA CALLE POR LAS DERECHAS MANIFESTANTES”
Le livre 2001: El futuro detrás, publié par Tren en Movimiento, est le résultat des conversations, tables rondes et assemblées mises en place par le groupe Arte, Cultura y Política en Argentina reciente (IIGG-FSOC-UBA), à l’occasion des 20 ans des évènements de 2001. Ce livre rassemble des contributions de nombreux.ses auteur.ices entre autre, Nelly Richard, Diego Sztulwark, Pilar Calveiro, Mabel Bellucci, María Luisa Peralta, Marlene Wayar, Carla Thompson, Fernanda Carvajal, María Pia López, qui visent à mettre en dialogue ce moment historique avec le contexte politique présent.
L’après-midi s’est poursuivi avec une discussion entre Javiera Manzi (sociologue chilienne) et le groupe des chercheur.euses curateur.ices de l’exposition (Ana Longoni, Cora Gamarnik, Nicolás Cuello, Magdalena Pérez Balbi, Marilé Di Filippo, et Ramiro Manduca) autour de l’appropriation des formes d’activismes culturels par les droites manifestantes. Les exposant.es ont présenté différents exemples d'appropriation, ou de détournement de modes d’actions historiquement de gauche par des groupes d’extrême-droite, et ont tenté d’interroger et d’analyser ce type d’opérations, récupérant notamment le concept de bataille culturelle de Gramsci, ou élaborant l’idée d’activisme “nécropolitique”. Il s’agit en effet de penser quel espace occupe la vie et la reproduction de celle-ci dans ce type de mouvements et de proposition politique. La discussion a également abordé la dispute des mémoires et les stratégies culturelles et symboliques construites par les négationnismes. S’est aussi posée la question de la place de l’espace publique de la rue dans le contexte actuel et du rôle des réseaux sociaux dans la construction des subjectivités politiques, notamment suite au tournant de la pandémie du COVID.
L'activité a rassemblé un public très important au Parc de la mémoire, permettant ainsi de donner une belle clôture à l'exposition qui fut visible durant plusieurs mois à Buenos Aires et donna lieu à de nombreuses activations.