Entre le 1er et le 3 juillet, l’édition 2024 des Journées des jeunes américanistes (JJA) s’est tenue simultanément au Centre d’études mexicaines et centraméricaines (CEMCA, Mexico) et à la Casa de Velázquez (EHEHI, Madrid). À cette occasion, chercheurs et chercheuses venus de tous les horizons ont eu le plaisir de se réunir de part et d’autre de l’Atlantique pour discuter du thème choisi par les organisateurs : « Guerre et paix ».
Composé, entre autres, de Laura Fléty (EHEHI - EHESS), Luis Rivera (CEMCA), Valentine
Artano-Garmendia (Paris 1, coordinatrice IdA du pôle andin Lima à l'IFEA), Blaise Laventure (IFEA) et Arthur Pons (EHESS, coordinateur du pôle Mexique de l'IdA au CEMCA), le comité scientifique a d’abord soumis un appel à contributions. Les axes proposés étaient les suivants : définitions, caractéristiques et pratiques de la guerre et de la paix ; acteurs, échelles et temporalités de celles-ci ; puis, imaginaires et représentations. Il était également précisé que les textes portant sur le rôle des femmes, des groupes racialisés ou encore des classes laborieuses dans les processus de guerre comme de paix dans les différents espaces américains seraient valorisés. Les candidatures ont été nombreuses. Au total, entre Madrid et Mexico, pas loin d’une trentaine de jeunes chercheurs et chercheuses ont été retenus, et c’est bien la diversité de leurs parcours qui a permis de mettre à l’honneur la force des sciences sociales lors de l’événement.
Tandis que Clément Thibaud (EHESS), directeur du laboratoire Mondes Américains, était
chargé d’animer une conférence inaugurale sur la thématique de la guerre irrégulière au XIXe siècle, Beatriz Torres Abelaira (UACM), directrice du Centro académico de la memoria de nuestras Américas (CAMENA), clôturait quant à elle l’édition en évoquant avec fermeté la question de la mémoire au Guatemala, et plus généralement dans l’ensemble de l’Amérique centrale contemporaine. Entre les deux, ont été discutées, voire parfois débattues, les communications des uns et des autres.
Côté mexicain notamment, quatre tables rondes étaient prévues afin de proposer aussi bien une anthropologie du fait indigène qu’une histoire coloniale de la guerre et de la paix - plus axée sur l'aspect militaire et diplomatique -, ou encore qu’une analyse des pratiques sociales et culturelles relatives à celles-ci. Les JJA ont ainsi dénoté toute la vivacité de la jeune recherche actuelle.
Enfin, du côté de Mexico toujours, le groupe s’est vu proposer une visite guidée dans le
Centre historique de la capitale. Celle-ci a été dirigée par Álvaro Rodríguez de la Universidad nacional autónoma de México (UNAM), au cœur de la colonia Juárez, jadis théâtre d’une offensive contre-révolutionnaire particulièrement violente - on parle de la « Décade Tragique » de 1913.
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