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Le nationalisme auquel nous assistons aujourd’hui n’est pas celui des années 1930 et il revêt différentes formes, à différentes échelles, régionales et nationales qu’il nous semble pertinent d’essayer de comprendre et de définir, dans ses multiples acceptions, d’un contexte politique et culturel à un autre

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«Le nationalisme c’est la guerre» déclara en 1995 François Mitterrand, à l’issue d'un long discours de présentation des objectifs de la présidence française de l'Union européenne au premier semestre 1995. Prononcée dans un contexte d’intégration européenne, puis reprise depuis par de nombreux hommes politiques français, dont François Hollande et plus récemment Emmanuel Macron, en réaction à la montée de l’extrême droite, cette association entre nationalisme et guerre doit, en Occident, se comprendre comme la conséquence directe des deux conflits mondiaux qu’a connu le XXème siècle. Parce qu’il a inspiré les régimes militaires que l’on sait en Allemagne, en Italie et au Japon, le nationalisme a longtemps été discrédité par toute une génération, contemporaine, de près ou de loin, depuis la Deuxième Guerre mondiale. Or, non seulement le nationalisme ne représente-t-il plus le même tabou pour les nouvelles générations, mais la montée en puissance des partis d’extrême droite et des mouvements populistes ces dix dernières années semble témoigner d’un retour en force de cette idéologie, d’autant plus flagrante qu’elle coïncide avec le déclin des partis traditionnels autour desquels s’était construit l’échiquier politique depuis plus de cinquante ans dans de nombreux pays occidentaux.
Pour autant, le nationalisme auquel nous assistons aujourd’hui n’est pas celui des années 1930 et il revêt différentes formes, à différentes échelles, régionales et nationales qu’il nous semble pertinent d’essayer de comprendre et de définir, dans ses multiples acceptions, d’un contexte politique et culturel à un autre.

Parce que le nationalisme est à la croisée des disciplines, ce colloque se veut à la fois transversal et transdisciplinaire, toutes les approches étant les bienvenues, qu’elles aient trait à la civilisation, la géographie, l’histoire, la science politique, les relations internationales, la sociologie, la linguistique, l’ethnologie, la psychologie... Les communicants sont également encouragés à adopter des méthodologies pluridisciplinaires et comparatistes afin de mettre en regard les pays européens et américains.

Les propositions pour l'Amérique Latine sont particulièrement attendues.


Lieu: Grenoble
Date: les 1, 2 et 3 juin 2022


Les propositions sont à envoyer avant le 31 octobre à l’adresse suivante: nationalismes.regardscroises@gmail.com (Prolongé jusqu'au 17 décembre 2021)

Site internet

Convocatoria de comunicación
Fin de l'appel le 17 décembre 2021
Con la participación del IdA

Quels nationalismes au XXIème? Regards croisés Europe/Amériques

Organisateurs