Alejandro GOMEZ est actuellement maître de conférences en Histoire et civilisations latino-américaines au département d’Études Ibériques et Latino-Américains, et membre du Centre de recherche et de documentation sur les Amériques (UMR 7227). L’essentiel de ses recherches porte sur les circulations d’acteurs politiques, les connexions entre processus révolutionnaires, et les identités socio-raciales dans l’aire caribéenne durant l’Ère des révolutions. Pour sa thèse soutenue à l’EHESS, il a étudié l'impact idéologique et émotionnel de la Révolution haïtienne dans le Monde Atlantique, dont une version abrégée intitulée Le spectre de la Révolution noire est parue chez les Presses universitaires de Rennes en 2013. Pour son projet d’habilitation, il ouvre davantage l'échelle d'analyse pour étudier, dans la « longue durée », l'interrelation des représentations d'altérité avec les diverses formes de travail forcé existantes dans les mondes hispaniques du XVe au XIXe siècle. Certains de ses travaux ont été récompensés par diverses distinctions, dont le Prix à la Pensée Caribéenne, le prix de thèse de l’Institut des Amériques, et le prix du Comité pour l'histoire et la mémoire de l'esclavage. Il a aussi reçu plusieurs bourses (y compris une fellowship Gilder Lehrman de l’Université de Yale) et a été professeur invité dans des universités en Colombie, au Chili et en Argentine. Il est également porteur avec un collègue chilien d’un projet ECOS-SUD intitulé « Transoceanica : Espaces, perceptions et imaginaires entre les mondes atlantique et pacifique, XVe-XXe siècles », et chercheur principal par la Sorbonne Nouvelle au projet européen « Mondes connectés : les Caraïbes, à l'origine du monde moderne », dans lequel participent membres de cinq équipes de recherche différentes de cet établissement. Il est, enfin, l'un des coordinateurs du séminaire doctoral de l’Atelier d’Études Transnationales (ADET).