Retour sur “Las visualidades del 2001” : activité du 9 mars 2024

Retour sur du 09/03/2024

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Deux tables rondes ont eu lieu dans le cadre de cette activation de l’exposition “El futuro detras” autour des activismes culturels de la crise de 2001 en Argentine, soutenue par le pôle cône sud coordonné par Marjolaine David-Briand. La première “Lxs compañerxs que llevan la cámara”, a réuni les réalisateur.ices Alejo Hoijman, Juan Mascaró, Virna Molina, Ernesto Ardito et Ximena Gonzalez Mesa qui ont échangé sur la production de documentaire dans le cadre de la crise de 2001, et la nécessité à ce moment-là, de construire des stratégies et tactiques de contre-information dans l’urgence face au évènement et à une couverture médiatique mensongère. La discussion a également dérivé sur la comparaison entre la conjoncture politique de 2001 et la conjoncture actuelle, insistant notamment sur le tournant des nouvelles technologies et la formation d'une société de l'”hyperinformation”, caractérisée par un excès d’image. Les réalisateur-ices présent-es ont aussi évoqué les liens avec les productions institutionnelles et la création de l’INCAA (Instituto Nacional de Cine y Artes Audiovisuales) permettant le soutien à des productions cinématographiques indépendantes, qui est aujourd’hui mis en danger par les politiques budgétaire du gouvernement ultralibéral. La table ronde s’est poursuivie par une série d'échanges avec le public et la réalisation d’une photo collective en soutien à l’agence public d'information Telam, également menacée de fermeture par le gouvernement. 

Suite à cette activité, s’est déroulée la table ronde intitulée “Miradas cruzadas: los fotoperiodistas durante la masacre de Avellaneda”, lors de laquelle sont intervenus les photographes Sergio Kowalevsky, Pepe Mateos et Martín Lucesole. La discussion, modérée par Cora Garmanik, invita les photographes a partagé leur visions et souvenirs de ces évènements dans laquelle ils jouèrent un role fondamental puisque c’est grâce à leur photo que l’histoire officielle d’un “affrontement” entre piqueteros a pu être démentie en prouvant la culpabilité des forces de police dans l’assassinat des militants Dario Santillan y Maximiliano Kosteki. En effet, la manifestation pacifique organisée par le mouvement des travailleurs désoccupés dans la banlieue de Buenos Aires fut violemment réprimée par la police provoquant deux morts et de nombreux blessés. L’activité a permis au public d'échanger avec les photographes, et de connaître ainsi, grâce à leur voix, une reconstitution de cette journée historique appuyée par la carte créée pour l’exposition.