Mots clés thématiques : Caraïbe, études caribbéennes, salsa, Histoire culturelle, Cali, République Dominicaine, Etats-Unis, transnationalisme, artistes, Dominican studies.
Parcours: Suite à un BACHIBAC et une licence LLCER espagnol ainsi qu'une pratique régulière de l'ethnographie auprès des Dominicain.e.s et une formation semi-professionnelle de danseuse depuis mon plus jeune âge - axée ces dernières années sur la salsa et la bachata, mes trois années de master privilégiées au sein de l'Institut des Hautes Études de l'Amérique Latine (IHEAL- Sorbonne Nouvelle) me permirent d'articuler ces différents centres d'intérêts dans mes recherches en anthropologie. Trois temps forts ont marqué mon parcours de jeune chercheuse à l'IHEAL : un poste de chercheuse-stagiaire et assistante de la directrice au CUNY Dominican Studies Institute à New-York durant l'été du M2, un premier long terrain ethnographique à Saint-Domingue dans la continuité du stage, auprès des danseurs et danseuses de son, et enfin le séminaire hybride (recherche/danse) et à la pédagogie innovante «Salsa : History in Motion» dispensé par Martha Santos (University of Akron, Etats-Unis), professeure invitée à l'IHEAL durant l'année académique 2021-2022.
Poste actuel : Je suis doctorante au CREDA et bénéficie d’un contrat fléché de l’Institut des Amériques. Je partage mon temps entre Cali (Colombie) et Saint-Domingue (Rep.Dom) comme coordinatrice du pôle Caraïbe de l’IDA. Ma recherche doctorale porte sur la contribution des artistes Dominicains à l'histoire de la salsa via leurs circulations entre Saint-Domingue, Cali reconnue comme la «capitale mondiale de la salsa» et New York où celle-ci a été générée en tant que genre musical. La contribution innovante de cette recherche doctorale s'appuie sur les circulations matérielles de la salsa entre ce «triangle d'or», depuis l'Histoire Culturelle et une méthodologie inspirée des Cultural Studies, en cohérence avec mon parcours de jeune chercheuse à l'IHEAL. Elle répond aux défis contemporains de comprendre les interactions entre la Caraïbe, l'Amérique latine et les Etats-Unis dans la sphère académique.
Dans ce projet doctoral, je propose d'analyser l'histoire connectée de la salsa à travers un aspect méconnu et peu commenté dans le champ de recherche sur la salsa en Occident, à savoir les contributions significatives des artistes et de la communauté dominicaine à l'histoire musicale, culturelle et sociale de la salsa.
Outre une contribution significative aux études caribéennes, cette recherche doctorale vise à apporter une contribution importante aux études sur la République dominicaine en France et en Europe, aux Dominican studies aux Etats-Unis et au pôle international Caraïbe de l'Institut des Amériques que je suis chargée de coordonner et de valoriser.
Ma double casquette, en tant que chercheuse et danseuse, situe mes recherches et les actions de coopération scientifique que je mène à la croisée du monde universitaire, artistique et culturel. Ma formation semi-professionnelle de danseuse de salsa à Cali, où je réside, et mes séjours de recherche à Saint-Domingue et à New-York m'amènent à travailler simultanément avec des artistes - danseurs, danseuses et musiciens professionnels reconnus mondialement, des artistes-chercheurs indépendants et des universitaires. Je collabore à la fois avec des centres et instituts académiques et culturels. Cette double-professionalisation me conduit vers une spécialisation sur la salsa, au format hybride et original recherche/danse.
Titre provisoire de la thèse : Les circulations transaméricaines et caribbéennes de la salsa : l'apport significatif de la communauté et des artistes Dominicains.
Co-direction : Capucine Boidin et Hélène Marquié.
École doctorale : Europe latine- Amérique latine (ED 122).