Collection Des Amériques, créée dans le cadre d'un partenariat entre l'IdA et les Presses universitaires de Rennes
Cet ouvrage a été financé par l'Institut des Amériques dans le cadre de son partenariat avec les PUR.
Le point de départ de cette étude se situe en 1875, avec le premier Congrès des américanistes et s’achève en 1945, avec la fin de la Seconde Guerre mondiale et la mort d’un des principaux artistes sélectionnés, Jean Puiforcat. Entre ces deux dates, il s’agit d’appréhender l’histoire des transferts culturels entre le Mexique, le Pérou et la France, en mettant d’abord l’accent sur les liens entre les intérêts diplomatiques et le développement culturel de l’américanisme. À partir de là, le regard se concentre sur l’évolution de la perception française des arts précolombiens au travers de l’analyse des expositions temporaires, du marché de l’art et des revues d’art en France. Cela permet de comprendre comment la réévaluation de ces civilisations a favorisé l’appropriation de motifs précolombiens dans la création décorative en France. Ces phénomènes sont multilatéraux : l’analyse des recueils d’ornements précolombiens et de leur théâtralisation par les gouvernements a permis de mettre en lumière des collaborations internationales, notamment celle de la liménienne Elena Izcue avec la styliste Elsa Schiaparelli.
Élodie Vaudry, docteure en histoire de l'art contemporain de l'université de Paris-Nanterre, a réalisé sa thèse sur La présence et les usages des arts précolombiens dans les arts décoratifs en France de 1875 à 1945 sous la direction de Rémi Labrusse. Après avoir enseigné l'histoire de l'art contemporain, elle est secrétaire de rédaction à la revue Artelogie et post-doctorante à l'université Nationale Autonome du Mexique, Mexico, sous la direction d'Alicia Azuela de la Cueva.