L'IdA a eu le plaisir de recevoir ses partenaires de l'Universidad nacional de Colombia (UNAL), qui héberge le pôle andin Bogota de l'IdA.
De gauche à droite : Yaqueline Sánchez, Laura Lema Silva, Edmon Castell, Francisco Ortega, Diana Burgos-Vigna et Marion Magnan
Après une visite de l'exposition Hors-Cadre dans l'Humathèque du Campus Condorcet, de riches discussions ont permis d'évoquer les potentielles collaborations futures autour du projet “Sanaduría, las plantas de la mediación. Sentidos plurales de la paz en diálogo con comunidades indígenas”.
Projet porté par le think tank Pluralizar la Paz du référent local du pôle Bogota, Francisco Ortega, le "Sanaduría" est projet muséographique qui propose de penser les expériences locales de « paix » au sein des communautés indigènes wayuu, bora, camēntsá-inga et nasa ainsi que des communautés affectées par le conflit dans le nord-est d’Antioquia à travers de l’association ASOVISNA. L’attention est, en particulier, portée sur la façon dont ces communautés utilisent les plantes comme instrument de médiation pour assurer la coexistence/cohabitation tant au sein de la société qu’avec le territoire ou en termes spirituel et corporel. L’objectif étant de « récupérer » des formes historiques et culturelles de construction de paix à partir d’épistémologies diverses et de pratiques indigènes basées sur l’utilisation de plantes. En effet, les fonctions de sanación/guérison et de résolution des conflits associées à certaines plantes par ces 4 communautés indigènes sont des apports essentiels à l’étude des sens pluriels de ce que peut signifier le concept de paix.
Sanaduría associe chercheurs de divers horizons disciplinaires (histoire, anthropologie, sociologie, muséologie…) et culturels (l’équipe est composée de chercheurs dispersés entre Bogotá et divers territoires indigènes colombiens ainsi qu’en France et en Italie). Laura Lema Silva, ancienne doctorante et coordinatrice du pôle (2015-2018) collabore également à ce projet.
Une aide à manifestation scientifique de l'IdA permettra notamment l'organisation de tables rondes autour de l'exposition en avril et mai 2023. L'appui institutionnel du Banco de la República permettra d’héberger l’exposition dans un musée de la capitale puis de la faire voyager dans des antennes régionales en Colombie, voire en Europe.