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Appel adressé aux jeunes chercheurs et chercheuses, doctorant·es et étudiant·es en master en histoire, dont les travaux portent sur les relations internationales latinoaméricaines.

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Affiche la fabrique des amériques

Cet appel à communication s’adresse aux jeunes chercheurs et chercheuses, doctorant·es et étudiant·es en master en histoire, dont les travaux portent sur les relations internationales latinoaméricaines. Dans l’esprit de la formation à la recherche par la recherche, cette table « Jeune recherche » aura pour objectif de permettre à de jeunes historien·nes de soumettre leur communication devant une communauté d’argumentation composée de spécialistes de la discipline et de la région.

Cette rencontre sera l’occasion de penser la fabrique des relations internationales depuis les Amériques latines en s’appuyant sur des réflexions récentes autour de la diplomatie culturelle, la Guerre froide globale, les circulations étudiantes et militantes, ainsi que l’émergence de nouveaux acteurs internationaux ou l’élaboration de normes internationales. En partant de l’hypothèse que les Amériques latines sont traversées par les principales dynamiques qui participent à la construction de l'ordre mondial depuis la fin du XIXe siècle jusqu'à nos jours, ces journées d’échanges ouvriront un espace de discussion autour de trois axes structurants : les espaces, les pratiques et les objets, et les acteurs et les actrices.

Axes thématiques

Les Amériques latines dans les organisations internationales

Le XXe siècle voit naître un grand nombre d’institutions visant à promouvoir le multilatéralisme. À la Société des Nations, née au lendemain de la Grande Guerre, succède l’ONU dans la seconde moitié du siècle tandis que, à l’échelle américaine, le panaméricanisme tente aussi de prendre forme dans différentes arènes. La possibilité de gérer les relations internationales à l’échelle mondiale par des organisations réunissant un ensemble de pays est de plus en plus envisagée par les États qui fondent ces institutions. Quels projets de nouvel ordre mondial sont portés par ces institutions ? Souhaitant briser la domination de grandes puissances sur les décisions planétaires, ces institutions parviennent-elles réellement à inclure des pays dits périphériques et des petits pays ou sont-elles seulement des espaces de réunion et de prise de décision favorables aux intérêts des principales puissances mondiales ? Il s’agira donc, d’une part, de questionner l’efficacité de ces initiatives sur le rééquilibrage des rapports de force entre États au XXe siècle ; d’autre part, d’analyser le rôle que peuvent y jouer les États latinoaméricains et de mesurer leur degré d’agentivité, notamment face au voisin étasunien.

Les Amériques latines dans la Guerre froide globale

Depuis les années 1990, l’historiographie de la Guerre froide est marquée par un grand renouveau, aussi bien des approches méthodologiques, des thématiques et des aires d’analyse que des corpus documentaires à disposition des historiens. Les Amériques latines ont toutefois souvent été laissées en marge de cette dynamique. Même lorsque, dans des publications plus récentes, certains chercheur·euses s’intéressent au rôle des Suds dans la Guerre froide, cet intérêt s’est surtout limité aux pays africains et asiatiques. Par ailleurs, quand les Amériques latines sont prises en compte, la réflexion se limite souvent à la période postérieure à 1959, après le tournant de la révolution cubaine. Une chronologie qui ne correspond pas toujours à la réalité des évolutions politiques et idéologiques qui marquent la région. Il reste donc difficile de savoir ce qu’a pu constituer, dans les faits, l’expérience de la Guerre froide dans les contextes latino-américains. Les bornes chronologiques de la période sont-elles les mêmes dans les Amériques latines que dans le reste du monde ? Comment ce conflit est-il perçu par les Latinoaméricains ? De manière plus générale, de quelle manière l'histoire des Amériques latines transforme-t-elle notre perspective sur ce qu’est la Guerre froide globale ?

Les formes de la diplomatie dans les Amériques latines

Tout au long du XXe siècle, la culture, pensée dans une acception large, acquiert une nouvelle place dans le fonctionnement de la politique internationale. L'historiographie de la diplomatie culturelle se développe ainsi en parallèle, dans le sillage de cette légitimation progressive des pratiques. Aujourd'hui acceptée comme un concept central dans l'étude des relations internationales, la diplomatie culturelle peut être définie comme la prise en compte de la culture dans les accords internationaux ainsi que son instrumentalisation au service de la diplomatie politique et économique. La diplomatie culturelle permet de réfléchir à la redéfinition de la place de l’État dans les relations internationales. Jadis considéré comme un acteur central ne pouvant interagir qu’avec d’autres États par l’intermédiaire des corps diplomatiques, il est désormais considéré comme un acteur parmi d’autres sur la scène internationale. L’étude de l’action étatique ne se limite plus, aujourd’hui, aux canaux diplomatiques. Les rapports de médiations directs avec les populations d’autres États peuvent en effet passer par d’autres biais (culture, arts, sport, gastronomie, etc.) et d’autres acteurs et actrices (militant·es, étudiant·es, universitaires…). La dimension opératoire du concept de diplomatie culturelle doit alors être interrogée, pour en mesurer aussi bien la portée que les limites. Comment l’action culturelle s’est-elle transformée en un vecteur d’influence et selon quelles temporalités ? Comment l'action des artistes, des intellectuel·les, des étudiant·es, des sportif·ves et de toute une série de nouveaux protagonistes internationaux s'articule-t-elle avec les objectifs des acteurs et actrices des secteurs public et privé tels que les gouvernements ou les fondations philanthropiques ?

Modalités

  • Les propositions de communication (3000 signes maximum) pourront s’inscrire dans l’un des axes présentés ciaprès et devront être transmises pour le 15 mars au plus tard à l’adresse al-fabrique-ri@gmail.com.
  • Prière d’écrire en objet du mail : Proposition de communication “Jeune Recherche” - Vos nom et prénom.
  • Les communications présélectionnées devront être soumises entièrement rédigées (25 000 signes) pour le 30 avril 2024 au plus tard.

Plus d'informations

Appel à communications
Jusqu'au 15 mars 2024
Avec le concours de l'IdA
Université Sorbonne Nouvelle

Centre de colloques, Auditorium 250, Place du Front Populaire, 93300 Aubervilliers

Aire géographique
Organisateurs