La “vereda refugio” fut une journée culturelle organisée par Marjolaine David, coordinatrice du pôle Cône Sud de l'Institut des Amériques et le collectif activiste Femigrabadores qui fit office de clôture des Journées doctorales Franco Latinoaméricaine.
L'évènement se déroula dans la rue, à l’extérieur de l’espace culturel autogéré Benteveo, et invita à aborder les questions d'archivage des activismes. L'activité culturelle a ainsi favorisé le dialogue et la rencontre entre les acteur.ices univeristaires venu.e.s pour les journées et un public plus varié, habitué du centre culturel Benteveo. La journée débuta par une présentation groupée de quatre livres, fruits de recherches sur les activismes artistiques en Argentine: Habitar, confabular, crear: activismo artístico en La Plata de Magdalena Pérez Balbi, Imágenes de lo posible: una genealogía de intervenciones lésbicas y feministas en Argentina 1986-2013 de Laura Gutierrez, Estéticas políticas. Activismo artístico, movimientos sociales y protestas populares en la Rosario del nuevo milenio de Marilé Di Filippo, et Desde el corazón de la marea. Estética y política en las protestas sociales del movimiento feminista en Rosario de Luciana Bertolaccini. Ces présentations furent suivies d’un débat fructueux qui se concentra notamment sur le contexte politique actuel en Argentine et l’adoption de modes de contestations des mouvements sociaux récents par les nouvelles droites radicalisées. La présentation d'ouvrages fut suivie par une présentation du projet Constelaciones et une projection des prototypes de la plateforme, assurée par Marjolaine David et par des participants du projet, activistes et chercheur.euses des groupes Arte al Ataque, Awkache, Femigrabadorxs et de l’Université de Rosario.
En parallèle à ces activités, se déroula une activation graphique menée par le groupe Serigrafistas Queer, invité pour l’occasion et le collectif des Femigrabadorxs. Les serigrafistas queer imprimèrent notamment des écrans de sérigraphie faisant partie de leur archive reprenant des consignes emblématiques tels que "huelga de inquilines ya" ou "amor a mi maestrans". Le collectif des Femigrabadorxs installa une presse à gravure sur le trottoir pour imprimer des matrices de xilogravures intégrant leur archive collectif. La journée se conclut par un moment festif et par le collage collaboratif d’affiches imprimées lors de l'événement et d’autres matériels apportés par des participant.e.s au coin de la rue.