Organisé en partenariat par Institut des Amériques, iGLOBES (CNRS/PSL/Université d’Arizona) IHEAL/CREDA (CNRS/Université Sorbonne Nouvelle), Mondes Américains-CRBC (CNRS/EHESS) et le Campus Condorcet.
Si les dates exactes de son apparition sur le continent américain sont encore sujettes à caution et si le parcours suivi entre les premières infections et l’apparition d’une situation épidémique a varié entre les pays, la Covid-19 a indubitablement dominé la vie politique, économique, culturelle et sociale des Amériques depuis un an. Enfermés dans le déni, poursuivant des politiques précoces et agressives de confinement ou encore en train de mettre en place des campagnes de vaccination d’ampleur encore inconnue, tous les États y ont fait face, et, malgré les espoirs de sortie de crise liés à l’immunisation progressive, le bilan continue de s’alourdir avec la troisième (et dernière) vague qui s’est installée depuis le début de l’année 2021.
On ne peut réduire l’impact du virus SARS-CoV-2 à ses effets directs sur les structures sanitaires ou sur l’accroissement de la mortalité. Dans la mobilisation (ou non) face à la pandémie, dans la diversité de ses impacts sur les différents groupes sociaux ou ethniques, dans la mise à l’épreuve des gouvernements et des institutions, la pandémie a révélé des structures profondes et des réflexes propres à chaque pays, qui pouvaient paraître parfois gommés dans le contexte de mondialisa-
tion économique qui a prévalu depuis une quinzaine d’années.
La pandémie de COVID-19 incite donc à réinterpréter les Amériques pour voir quelles lignes de fracture demeurent actives et quelles nouvelles dynamiques apparaissent. Tel est l’objet du colloque COVIDAM, qui aura lieu les 27 et 28 avril 2021 de 14h à 19h30. Les cinq sessions qui le composent feront le tour de nombreuses thématiques, des impacts économiques à la comparaison avec d’autres régions du monde en passant par les effets sur les systèmes de santé ou sur les minorités ethniques ou culturelles. Les analyses présentées, forcément exploratoires puisque la pandémie est un objet récent, sont toutes basées sur une connaissance fine des sociétés américaines accumulée au sein des structures françaises de recherche dédiées aux Amériques. Elles montreront combien les périodes de crise se présentent comme des ruptures dans la continuité: elles font jouer des lignes de fracture préexistantes mais apportent aussi des éléments nouveaux qui vont redéfinir pour longtemps les structures économiques, sociales ou culturelles.
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