Lancé en juin 2012, dans le cadre de la troisième édition des Journées des Jeunes Américanistes (JJA), le pôle Amérique Centrale est hébergé par la Faculté des Sciences Sociales de l’Université du Costa Rica, à San José, Costa Rica, en collaboration avec l'Ambassade de France au Costa Rica. Chaque pôle international étant renouvelé tous les trois ans, ce pôle fera l'objet d'un appel à contrat doctoral en 2027, 2030 et 2033.
Pauline Lomello est coordinatrice actuelle du pôle Amérique centrale (2024-2027) et doctorante de Paris 1 Panthéon-Sorbonne (ED 112).
Sujet de thèse : « La production céramique de la Gran Nicoya (Costa Rica – Nicaragua) entre les périodes Bagaces et Sapoá (300-1350 de notre ère). Étude de la transition entre la bichromie et la polychromie : caractérisation technologique de marqueurs chronologiques » sous la direction de Brigitte FAUGERE.
Située dans l’aire « intermédiaire », une région s’étendant du sud du Honduras jusqu’au nord de la Colombie actuels, la Gran Nicoya, entre le sud-ouest du Nicaragua et le nord-ouest du Costa Rica, offre une culture matérielle tout à fait originale, fruit de multiples échanges entre la Mésoamérique et l’Amérique du Sud. Sa production céramique apparaît vers 1500 avant notre ère et constitue l’un des marqueurs privilégiés par les archéologues pour séquencer son occupation humaine. En effet, c’est autour de 500 de notre ère que les décors et les traitements de surface polychromes sont les plus variés et les plus aboutis, témoins d’une grande maîtrise technique. Cette apparition de la polychromie semble coïncider avec l’arrêt des importations d’objets en jade provenant de l’aire maya, au profit de celle d’objets en or venus de l’aire chibcha. Pauline Lomello propose donc d’étudier ce moment de transition selon une approche technologique. Cette analyse permettra d’identifier des continuités ou des ruptures techniques, et ainsi de mieux appréhender les dynamiques de production, mais également d’échanges, qui ont cours au sein de la Gran Nicoya et de ses interactions avec le Nord et le Sud des Amériques. L’enjeu est également de questionner la notion d’aire « intermédiaire », une dénomination péjorative et peu dynamique, pour dépasser la binarité Mésoamérique/Amérique du Sud et enfin appréhender cette isthmo-colombienne en tant que telle.
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