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Table ronde 2
Dans les pays concernés par ce colloque, l’organisation de la provision de soins (care) a émergé au cours des années récentes comme un problème public, surtout dans les pays les plus affectés par le vieillissement démographique et ceux dont les politiques sociales sont les plus avancées, qu’ils soient latinoaméricains et caribéens ou européens. Malgré la reconnaissance, plus ou moins affirmée, d’une co-responsabilité des institutions publiques pour la satisfaction des besoins de care liés au vieillissement, ces besoins demeurent largement renvoyés aux responsabilités familiales ou comblés par les dynamiques inégalitaires du marché. Les progrès des politiques publiques, les degrés de consensus politique et les modes de financement mis en œuvre révèlent ainsi de vastes disparités. Ces disparités concernent en particulier les capacités effectives des familles – et surtout des femmes – de partager les responsabilités du care avec des professionnelles et des institutions publiques. Elles touchent aussi la régulation de la marchandisation du care de longue durée par des systèmes d’assurance privée ou sociale et des dispositifs de subvention à la demande ou à l’offre, et la professionnalisation et protection sociale des pourvoyeuses de care.
Ces politiques ou programmes publics se greffent sur des systèmes de santé dont l’organisation, la qualité et l’accessibilité pour les divers groupes sociaux et économiques varient d’un pays à l’autre (services publics de santé, privatisation et marchandisation, offre accolée à des dispositifs d’assurance sociale ou privée, programmes ciblés sur des catégories sociales vulnérables). Or, plus l’accès à des services de santé de qualité est difficile ou excluant, plus la charge des familles s’intensifie. Les considérations de genre et d’origines ethniques sont au cœur de la question des soins de santé (cure) et personnels (care), puisque les femmes démontrent une longévité plus étendue que les hommes, mais plus d’années en mauvaise santé ; qu’elles sont les principales pourvoyeuses de soins dans le cadre familial et institutionnel ; et que les femmes d’origine étrangères, ou marquées par leur origine ethnique, constituent la majeure partie des effectifs professionnels ou informels des travailleuses du care.
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