Este evento juntará a diversxs investigadorxs que han realizado estudios en Perú, sobre migración latinoamericana en Francia y en Ecuador e incluirá dos charlas magistrales de especialistas reconocidas por su largo trabajo en América Latina sobre el tema
Journée d’études « Genre, travail et mémoire en Amérique Latine : rendre visible l’invisible »
Alors que sur tout le continent, se développent les « grèves des femmes » à l’occasion du 8 mars, des voix se sont élevées pour souligner que pour beaucoup de femmes du continent (précaires, rurales, indigènes…), le travail ne se résume pas aux activités salariées conçues sur le modèle « classique » masculin et occidental. En réponse à ces débats, la JE est donc pensée comme un espace de partage des recherches concernant le travail (au sens large) fait par les femmes notamment appauvries et racisées dans divers pays des Amériques (Amérique du Nord (Mexique), d’Amérique Centrale et des Pays Andins. Nous proposons ainsi d’aborder le travail de manière plus vaste et plus globale, afin de faire émerger un ensemble d’activités invisibles : travail informel, mais aussi travail domestique et de care, le travail d’organisation pour la défense du territoire ou pour la revendication des droits, etc. Au vu du contexte péruvien actuel, notamment la constante crise politique dans le pays et les séquelles du conflit armé encore présentes, nous porterons un intérêt particulier au travail de mémoire qui relie plusieurs des autres formes de travail que nous cherchons à visibiliser et à penser.
En effet, ce dernier étant un travail genré qui se rajoute à la double journée de travail des femmes (travail salarié et domestique). Ainsi, cette journée d’études répondra aux questions suivantes : Quel est le travail invisibilisé et précarisé des femmes dans les Amériques ? Comment faire entendre les revendications politiques des femmes faisant partie d’une communauté ? En quoi « faire mémoire » est un travail « militant » genré ? Dans quelle mesure le travail de mémoire relativement récent (des conflits du vingtième siècle notamment) vient-il faire écho, notamment dans les luttes actuelles contre l’extractivisme (agricole, minier, énergétique), à la mémoire longue des peuples autochtones ou Afrodescendants, et contribue-t-il aux développement actuel des théories décoloniales et des mouvements de résistance comme le « féminisme communautaire » proposé par les femmes indigènes d’Amérique Latine?
L’idée de cet évènement est de rassembler plusieurs chercheurs.ses ayant travaillé dans l’un des pays des Amériques : sur le travail et la mémoire au Pérou (Nícola Espinoza, Rute Zuniga et María Esther Mogollón), sur la migration lationamericaine en France (Amanda Frisancho), et sur les mouvements armés en Equateur (Tamara Moncada). La JE inclura aussi deux présentations de chercheuses reconnues pour leurs recherches sur le travail, le genre et la mémoire en Amérique Latine: Jules Falquet, professeure à l’Université Paris 8, spécialiste des transformations du travail dans les Amériques et des effets de la mondialisation sur les mouvements de femmes du continent (incluant le développement du féminisme décolonial et du « féminisme communautaire ») ; et Narda Zoila Henriquez, sociologue de la PUCP et pionnière des études de Genre au Pérou. Elle est également specialiste des violences de genre et de la mémoire du conflit armé au Pérou et des stérilisations forcées.
Cet événement aura lieu en présentiel le vendredi 20 mai, dans les nouveaux locaux de l’IFEA à Lima.
Barranco (Lima)