Ouvrage publié à l'issue du colloque du même nom, qui s'est tenu en 2024 à La Rochelle Université.
Jusqu’à il y a peu, la performance était partout : on lui vouait un culte dans toutes les activités humaines. Toutefois, le ralentissement des activités qu’a impliqué la récente pandémie de Covid-19, le dérèglement climatique ainsi que le nombre exponentiel de burn-out au travail ont commencé à mettre à mal ce modèle. Néanmoins, dans le domaine des arts, la notion de performance continue à avoir toute sa pertinence et permet notamment de différencier Arts mimétiques d’un côté et Arts performatifs de l’autre.
La performance artistique voit le jour en Europe à la fin du 19e siècle mais c’est dans les années 1950 et dans la partie anglophone des Amériques que se développent la réflexion autour du concept (Austin, Schechner) ainsi que des productions artistiques novatrices (Cage, Cunningham, Pollock, Rainer, Kaprow etc.). En Amérique latine, le phénomène pénètre aussi le sous-continent à la même époque en Argentine, avec les propositions performatives particulièrement remarquées de Marta Minujín entre autres.
Si, en tant que pratique et concept, la performance a rapidement essaimé dans le monde entier et particulièrement en Europe, les onze contributions regroupées dans cet ouvrage et proposées par différents spécialistes de la question démontrent que l’aire culturelle des Amériques continue d’être l’un des territoires privilégiés de son développement avec des productions artistiques originales, des recherches créatives fertiles et des réflexions épistémologiques fécondes.
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